C’est une fin heureuse pour l’usine Sanofi d’Amilly, un site de 275 salariés spécialisé dans les formes orales sèches dont le sort restait en suspens depuis plusieurs mois (cf. AL n°467). On vient, en effet, d’apprendre que cette unité allait être reprise par la CDMO Astrea Pharma, un façonnier en pleine expansion qui s’est signalé en fin d’année dernière par le rachat de l’usine tourangelle de formes stériles exploitée par la CDMO suédoise Recipharm : rappelons qu’Astrea Pharma emploie également 220 salariés à Fontaine-lès-Dijon (21), suite à une première acquisition d’une usine Recipharm en 2022, site qui est cette fois dédié aux formes sèches.
Selon les syndicats, Astrea Pharma reprendrait l’intégralité des actifs industriels de l’usine et de ses salariés pour une durée minimum de trois ans. Originalité de cet accord, les AMM de l’Aspegic et du Kardegic, qui représentent les volumes les plus importants du site (environ 40 millions de boîtes), seront repris par la laboratoire parisien Substipharm (260 M€ de CA, 140 salariés) qui commercialise une petite centaine de molécules (princeps et génériques) et des vaccins : le deal, qui court sur une période de dix ans, prévoit qu’Astrea Pharma continue à fabriquer les produits en sous-traitance. La CDMO se serait aussi engagée à rapatrier des fabrications sur l’usine loirétaine et à y investir annuellement 4 M€ pendant les premières années d’exploitation. Si les représentants du personnel se félicitent de cette issue heureuse, ils maintiennent leurs exigences sur « la conservation de leur statut ». L’opération ne sera pas finalisée avant le T3 2025. Rappelons qu’Astrea Pharma est née de l’association de l’ancien journaliste économique Elie Vannier, l’un des associés du fonds d’investissement Chevrillon, et de la famille Marinopoulos à laquelle a appartenu jadis le façonnier grec Famar, dont les actifs sont désormais presque intégralement détenus par la CDMO Delpharm.
