C’est imminent. Selon nos informations, la CDMO française Astrea Pharma, qui exploite déjà une ancienne usine du suédois Recipharm à Fontaine-lès-Dijon (21), va officialiser « entre le 13 et le 16 décembre » la reprise de l’usine Recipharm de Monts, près de Tours (37), une unité de quelque 220 salariés spécialisée dans les formes injectables et les produits stériles. Selon une source interne, Astrea Pharma reprendrait « en bloc l’ensemble des actifs, ainsi que l’intégralité de l’effectif » et les quelques clients résiduels qui ont maintenu leur confiance à Recipharm.
En février 2024, Astrea Pharma avait déjà fait acte de candidature auprès du board de Recipharm. Celui-ci l’avait repoussée pour lui préférer le laboratoire marocain Laprophan ; ce dernier avait finalement préféré jeter l’éponge quatre mois plus tard, laissant l’usine tourangelle et ses salariés désemparés.
Astrea Pharma, qui emploie également 220 salariés en banlieue dijonnaise depuis bientôt trois ans à la fabrication de formes sèches, est née de l’association de l’ancien journaliste économique Elie Vannier, l’un des associés du fonds d’investissement Chevrillon, et de la famille Marinopoulos à laquelle a appartenu jadis le façonnier grec Famar, dont les actifs sont désormais presque intégralement détenus par la CDMO Delpharm.