L’un des deals les plus importants des douze derniers mois va se nouer dans les prochaines semaines. Le géant américain Johnson & Johnson (J&J) vient, en effet, d’annoncer l’acquisition de la biopharm Intra-Cellular Therapies au prix de 132 $ par action, soit une prime de rachat de 39 %, ce qui correspond à une transaction d’environ 14,6 Md$. Grâce à cette opération, la big pharma renforce sa franchise SNC en récupérant les droits du Caplyta (lumatépérone), un médicament par voie orale approuvé dans le traitement de la schizophrénie et des épisodes dépressifs associés aux troubles bipolaires. Les ventes du Caplyta devraient être comprises entre 665 et 685 M$ en 2024, ont précisé les dirigeants d’Intra-Cellular Therapies qui estiment que ce blockbuster en devenir, boosté par des indications supplémentaires, pourrait, à terme, générer un CA de plus de 5 Md$.
Le pipeline de la biopharm, basée dans le New Jersey, comprend également l’ITI-1284, un traitement en phase II des troubles du comportement (agitation, états psychotiques, anxiété) provoqués par la maladie d’Alzheimer. Le rachat permettra notamment à J&J de compenser la perte d’exclusivité du Stelara (ustékinumab), l’un des traitements vedettes de sa franchise immunologie.
