À Amilly, près de Montargis (45), la grande majorité des 275 salariés de l’usine Sanofi s’opposent à sa reprise par le sous-traitant pharmaceutique Astrea Pharma, adossé au laboratoire Substipharm qui doit récupérer les AMM de l’Aspegic et du Kardegic, les deux principales spécialités du site. Depuis l’annonce de la cession, rendue publique à la mi-mars, les opérateurs multiplient les débrayages – à raison de une à deux heures par jour et par salarié –, « avec un fort impact sur la production », nous indique la CGT. L’intersyndicale soutient ce mouvement qui n’a qu’un seul mot d’ordre : la ferme opposition à toute reprise par un tiers et le maintien dans le giron de Sanofi. Les repreneurs annoncés, qui se disent surpris par une telle levée de boucliers, ont d’ores et déjà prévenu leurs interlocuteurs syndicaux : s’ils n’obtiennent pas une adhésion minimum des salariés, qui doit passer par un arrêt total des débrayages, ils renonceront à leur projet. De leur côté, les dirigeants de Sanofi auraient fait savoir que l’échec de l’opération se traduirait par une fermeture de l’usine d’ici à 2027. L’intersyndicale doit rencontrer les dirigeants d’Astrea Pharma le 24 avril afin de discuter d’un nouvel accord de méthode. Mais pour quelle perspective ?
