C’est probablement l’une des plus belles levées de fonds réalisées ces dernière années par une biopharm française. Le dijonnais Inventiva, qui développe des petites molécules dans le traitement de la stéatohépatite associée à un dysfonctionnement métabolique (MASH, selon l’acronyme anglo-saxon) et d’autres pathologies sans réponse thérapeutique, annonce avoir obtenu un financement immédiat de 94,1 M€ qui pourrait être porté jusqu’à 348 M€. La libération de l’ensemble des fonds interviendra en fonction de la réalisation de conditions spécifiques, notamment l’achèvement de l’inclusion des patients au sein de l’étude de phase III qu’une grande part de cette enveloppe doit financer.
Ces concours seront principalement consacrés au dernier volet de l’étude de phase III NATiV3 portant sur lanifibranor dans la MASH, ainsi qu’à la préparation du dépôt potentiel d’une demande d’AMM en Europe et aux États-Unis. « C’est une étude qui va inclure au total un millier de patients dans vingt-quatre pays », nous indique Frédéric Cren, le pdg d’Inventiva (ci-dessus), qui ne cache pas « que ce financement arrive à point nommé, puisque nous arrivions à la fin du cash disponible ». À ce stade, près de 90 % des recrutements de patients ont déjà été effectués.
Le financement a été opéré par New Enterprise Associates, BVF Partners LP and Samsara BioCapital avec la participation d’investisseurs historiques et plus de la moitié de nouveaux investisseurs ; dont Andera Partners, Deep Track Capital, Eventide Asset Management, Great Point Partners, Invus, Perceptive Advisors, LLC, Schonfeld Strategic Advisors and Sofinnova Crossover, « soit 90 % de fonds américains », observe Frédéric Cren. Les données de l’étude devraient être disponibles au second semestre 2026 pour un dépôt de dossier programmé pour le 1er semestre 2027.
