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Le G5 Santé promeut l’efficience comme levier d’économies

Le G5 Santé n’en démord pas. S’appuyant sur la seconde version d’une étude confiée au cabinet RWEality, présentée ce jour lors de ses 14e Rencontres, le think tank – qui regroupe les huit principaux laboratoires français – estime que près de 13 Md€ de gains d’efficience devraient être générés au bénéfice de l’assurance maladie en se concentrant sur seulement trois des quinze mesures qui avaient déjà été proposées l’an passé.
Selon les promoteurs de l’étude, une meilleure utilisation des tests de diagnostic in vitro, une plus grande couverture vaccinale, notamment dans la grippe, ainsi qu’une meilleure observance des traitements en cardiologie, pourraient permettre d’atteindre cet objectif en réduisant notamment les durées d’hospitalisation et les complications induites. Ce calcul a été repris par les dirigeants du G5 Santé qui estiment que ces économies permettraient de financer l’augmentation de l’enveloppe consacrée au médicament – il manquerait environ 10 Md€, a jugé Audrey Duval, la présidente de Sanofi France – et tout un cortège de mesures susceptibles de relancer l’attractivité tricolore aujourd’hui menacée.
Confronté à l’offensive de l’administration américaine qui entend calquer le prix des médicaments commercialisés aux États-Unis sur les prix les plus bas pratiqués en Europe, le G5 Santé exhorte aussi les pouvoirs publics et la régulation à augmenter la moyenne des prix faciaux français « qui demeurent inférieurs de 15 % à la moyenne européenne », a regretté Didier Véron, le président du G5 Santé. Ce dernier indique que la relance de la politique du médicament, qu’il appelle de ses vœux, ne pourra être mené « sans un portage politique fort qui manque cruellement aujourd’hui ».
On le croit sur parole au regard de l’accueil plutôt frais qui a été réservé à ce cocktail de propositions par Thomas Fatôme, le directeur général de la Caisse nationale de l’Assurance Maladie (Cnam). Celui-ci, estimant « qu’il était très difficile de capter ces gains d’efficience », considère « qu’on ne va pas fermer un service pédiatrique parce qu’on hospitalise moins d’enfants atteints de bronchiolite », a-t-il lancé devant une assistance médusée.

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