Consulter en ligne

Consulter en ligne

Les prix trop bas des MITM nourrissent les ruptures

Selon une étude du cabinet Gers commandée par le syndical professionnel Amlis qui doit être prochainement rendue publique, une part très majoritaire des ruptures d’approvisionnement de médicaments d’intérêt thérapeutique majeur (MITM) se nourrit des prix trop bas fixés par les autorités de santé. Ils contraignent souvent les laboratoires, et notamment les plus modestes d’entre eux, à produire en dessous du prix de revient.
Utilisant les ressources de l’outil Gers Ruptures, le rapport « analyse le profil des médicaments en rupture » sur la période 2019-2023. Il montre ainsi que les défauts d’approvisionnement se concentrent essentiellement sur les spécialités qui ont les prix les plus bas. « Un peu plus de la moitié, soit 50,4 % des présentations en rupture, ont un PFHT (prix fabricant hors taxe, NDLR) inférieur à 5 € et 83,5 % des boîtes ont un PFHT inférieur à 5 € », peut-on ainsi lire dans ce document édifiant. Par ailleurs, l’analyse du profil des spécialités en pénurie met en évidence que la moitié d’entre elles sont concentrées sur huit classes (anti-cholestérol, anti-ulcéreux, anti-épileptiques, anti-psychotiques, anti-dépresseurs, hypertension artérielle, pénicilline spectre large et bétabloquants) : pour l’essentiel (77,9 %), il s’agit de molécules anciennes lancées il y a plus de vingt ans. 
Ce rapport devrait éclairer les prochains débats parlementaires sur le PLFSS 2025.

Partager l’article

LES DERNIÈRES INFOS

LA LETTRE BI-MENSUELLE

Depuis 2003, la lettre confidentielle
bimensuelle
livre en avant-première les informations sur l’industrie du médicament. 

LES SUPPLÉMENTS

Depuis 2009, des numéros hors-série destinés à tous les professionnels de l’industrie du médicament.