L’usine Sanofi d’Amilly, à côté de Montargis (45), sera-t-elle la victime collatérale de la cession d’Opella à CD&R ? C’est ce que craignent les syndicats de ce site industriel de 280 salariés qui pointent sa très forte dépendance à l’activité santé grand public de Sanofi. « Bien que nous ne fassions pas partie de son périmètre, mais de celui de Sanofi Winthrop, plus de 40 % de nos volumes sont destinés à Opella. Il s’agit notamment d’Aspegic et de mucco-solvants », nous indique un délégué syndical CGT qui redoute que tout ou partie de ces fabrications soient transférées vers l’usine de Compiègne (60) ou d’autres unités d’Opella situées hors de France.
« Pour préserver la rentabilité de l’usine, on ne pourra pas compter sur son autre spécialité, la fabrication de l’antiépileptique Dépakine (acide valproïque, NDLR), un produit mature qui est exposé à une forte concurrence », poursuit notre source syndicale qui estime qu’une seconde usine Sanofi Winthrop, celle de Tours (37), pourrait être aussi impactée, « mais dans une bien moindre mesure que celle d’Amilly ».
On se souvient qu’au mois de juin dernier, Sanofi avait externalisé ses activités de distribution de médicaments en transférant à DHL Supply Chain les sites d’Amilly Distribution (15 000 m² développés), Croissy-Beaubourg (77) et St-Loubès (33), soit 275 salariés au total.