Alors que « tous les signaux sont au vert tant sur le plan clinique que financier avec l’apport de près de 90 M€ de financement non-dilutifs générés par nos partenariats avec Boehringer Ingelheim et AbbVie, ainsi qu’avec Bpifrance et la Région Pays de la Loire », nous indique Nicolas Poirier, le directeur général de la biopharm nantaise Ose Immunotherapeutics, cette dernière traverse une grave crise de gouvernance suite à une fronde menée par trois actionnaires historiques.
Retirée depuis fin 2024, la fondatrice Dominique Costantini, associée à Alexis Peyroles et Émile Loria, a en effet proposé plusieurs résolutions dans la perspective de la tenue de l’assemblée générale, visant in fine à écarter plusieurs membres du conseil d’administration, dont Nicolas Poirier lui-même qui a pourtant été encouragé à prendre ses fonctions en octobre 2022 par Dominique Costantini, alors présidente.
Les frondeurs s’opposent à la stratégie de développement qui privilégie la signature d’accords dans l’oncologie, mais aussi dans les maladies auto-immunes, ainsi que le plafond du recours de la dette qui pourrait passer de 3 à 100 M€. « Il s’agit simplement de corriger une incohérence technique entre les plafonds précédemment approuvés et la dette convertible que les actionnaires avaient déjà autorisée. Mais le recours à la dette à risque n’est absolument pas envisagé », répond Nicolas Poirier.
Afin qu’elle se tienne dans la plus grande « transparence », la direction a décidé de reporter l’assemblée générale au 30 septembre alors qu’elle devait se tenir le 25 juin. Cette demande a été acceptée par le tribunal de commerce de Nantes, les frondeurs faisant aussitôt appel de la décision. De son côté, la direction a introduit une procédure accélérée à leur encontre : l’audience doit se tenir le 8 septembre. L’été s’annonce brûlant chez Ose Immunotherapeutics.
