Le feuilleton de la vente d’Opella a de quoi donner le tournis. Quelques jours après la levée de boucliers qui a suivi l’annonce du choix du fonds américain Clayton Dubilier & Rice comme repreneur, on apprend que le fonds français PAI Partners et ses alliés proposent de surenchérir à hauteur de 200 M€. Selon nos informations, la direction de la big pharma tricolore aurait implicitement confirmé cette rumeur auprès des organisations syndicales dans un courriel sibyllin stipulant « que de nouvelles opportunités semblaient s’ouvrir pour Opella ».
Alors, info ou intox, les syndicats semblaient partagés au moment où nous écrivons ces lignes. « Le gouvernement a peut-être tapé sur l’épaule de PAI Partners, mais il peut aussi s’agir d’un simple contre-feu », nous indique un représentant du personnel. Sur le terrain, la mobilisation se poursuit. Les deux usines françaises de Lisieux et de Compiègne, ainsi que le siège de Neuilly, connaissent ce jour de multiples débrayages : sur l’ensemble des usines Sanofi, et selon la CGT, le taux de grévistes varierait entre 15 et 20 %.
