C’est, sans aucune hésitation, le deal le plus rémunérateur de l’histoire des biopharms françaises. Le lyonnais Amolyt Pharma, l’un des spécialistes mondiaux des maladies endocriniennes rares, est sur le point de rentrer dans le périmètre d’AstraZeneca. Et ce dernier a payé le prix fort pour s’emparer de la pépite tricolore puisque le montant de la transaction devrait dépasser le milliard de dollars.
En effet, un premier paiement de 800 M$ sera versé dès la clôture de l’accord auquel s’ajoutera un paiement complémentaire de 250 M$, conditionné à « l’atteinte d’un jalon réglementaire défini » dont les caractéristiques n’ont pas été révélées.
Fondée en 2015 par Thierry Abribat (ci-dessus), un serial entrepreneur des sciences de la vie, Amolyt Pharma, qui s’adosse à une filiale installée à Cambridge, au cœur de l’écosystème bostonien, a beaucoup misé sur l’énéboparatide, un peptide thérapeutique indiqué potentiellement dans le traitement de l’hypoparathyroïdie, une maladie orpheline qui se caractérise par un déficit de la production de l’hormone parathyroïdienne. Cette pathologie affecte 107 000 personnes en Europe.
Issu des travaux de recherche du Massachussets General Hospital de Boston, le traitement, développé cliniquement depuis 2020, vient d’entrer dans une phase III très attendue. Il viendra renforcer le portefeuille clinique d’Alexion, la filiale d’AstraZeneca dédiée aux maladies rares, rachetée en 2020 pour 39 Md$.
Rappelons que Thierry Abribat – qui a signé en 2023 la plus grosse levée de fonds du secteur – est le fondateur d’Alizé Pharma et d’Alizé Pharma II, deux biopharms qu’il a revendues depuis.
