L’américain Aptar Pharma, qui produit des composants pour les seringues et les flacons, s’apprête à engager près de 85 M€ au bénéfice de ses usines de Granville et de Brécey, deux anciennes unités du groupe Stelmi situées à quelques kilomètres l’une de l’autre dans le sud du département de la Manche. Le programme capacitaire, qui va s’étendre sur cinq ans, vise à augmenter la production de protège-aiguilles et de pistons pour les seringues, ainsi que de bouchons pour les flacons. La demande risque en effet de croître de manière significative en raison de l’arrivée sur le marché des futurs vaccins anti-Covid-19. Depuis le début de l’année, 150 personnes ont été recrutées tant à Granville, qui emploie 430 personnes, qu’à Brécey, qui en compte 340 : cet effectif est renforcé par un volant de 300 intérimaires. Dans le même temps, le groupe projette d’investir 10 M€ au Vaudreuil, dans l’Eure, où il exploite une usine de 1 200 salariés qui se consacre à la fabrication de systèmes de pulvérisation (pompes et valves). Cette enveloppe sera dédiée à l’accroissement des capacités de la cellule de R&D. Aptar possède deux autres unités dans le département de l’Eure, à Charleval et au Neubourg.
Par ailleurs, une autre filiale de l’américain, MBF Plastiques, dont les fabrications de pièces en plastique sont plutôt tournées vers les marchés de la cosmétique et de la parfumerie, va investir 40 M€ pour regrouper ses cinq unités des environs d’Oyonnax (Ain) dans une même usine de 24 000 m² à Veyriat, commune associée à Oyonnax. Ce projet, vieux de trois ans, ne devrait toutefois pas aboutir avant deux ans.
