L’américain
Elanco Animal Health, l’ex-branche vétérinaire d’Eli Lilly, s’apprête à
racheter la division santé animale de l’allemand Bayer pour 7,6 Md$, somme qui
sera réglée en cash à hauteur de 5,3 Md$, le solde étant apporté en actions. À
l’issue de cette transaction, Elanco Animal Health (3,1 Md$ de CA en 2018),
grossi des 1,8 Md$ de Bayer, se positionnera à la seconde place du marché
mondial, derrière l’ex-division vétérinaire de Pfizer Zoetis (5,8 Md$ de CA)
mais devant la business unit de Boehringer-Ingelheim (4,4 Md$), qui avait
triplé de volume en 2017 avec le rachat du français Merial, et Merck &
Co/MSD Animal Health (4,2 Md$).
Derrière ces quatre leaders mondiaux, le trou est fait, notamment avec les
trois laboratoires français. Le premier d’entre eux, Ceva Santé Animale, est
propulsé à la cinquième place mondiale avec la fusion de ses devanciers ;
le laboratoire girondin devrait dépasser les 1,3 Md$ en 2019 grâce au rachat,
au cours du printemps, du spécialiste allemand des vaccins porcins IDT Biologika.
Juste derrière lui figure le niçois Virbac (963 M$) puis, un peu plus loin,
Vétoquinol (408 M$).
Cette consolidation des acteurs mondiaux intervient dans un contexte de marché
favorable : les ventes de produits de santé animale, qui échappent à la
régulation, progressent annuellement de 5 %. Rappelons qu’Elanco, alors qu’il
était encore une filiale d’Eli Lilly, avait déboursé 5,4 Md$ en 2014 pour
prendre le contrôle de la branche santé animale de Novartis (1,17 Md$ de CA
l’année précédente) ; cela lui conférait, déjà à l’époque, la deuxième
marche du podium mondial.
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