La trêve estivale ne refroidit pas les ardeurs de Sanofi qui veut étoffer ses capacités dans les spécialités et les aires thérapeutiques les plus prometteuses. Le laboratoire français vient ainsi d’annoncer le rachat de l’intégralité du capital du californien Principia Biopharma, un spécialiste des maladies auto-immunes. L’acquisition, réalisée au prix de 100 $ l’action, va conduire Sanofi à débourser environ 3,68 Md$ en numéraire, pris sur sa trésorerie.
Le montant est à la mesure des enjeux. Selon le CEO de Sanofi Paul Hudson, ce rachat permet « d’accélérer la transformation en cours de notre R&D » et donne à la septième pharma mondiale le contrôle intégral de l’inhibiteur BTK à pénétration cérébrale SAR442168 dans le traitement de la sclérose en plaques, aujourd’hui en phase IIb ; les deux partenaires le développaient déjà en commun depuis plusieurs mois.
Un second inhibiteur BTK, le rilzabrutinib, potentiellement indiqué dans une palette de pathologies auto-immunes, viendra aussi renforcer le pipe de Sanofi ; il fait aujourd’hui l’objet d’une phase III dans le traitement du pemphigus modéré à sévère, une maladie auto-immune rare et invalidante, responsable de l’apparition de cloques sur la peau et les muqueuses. Les équipes de Principia développent aussi un troisième inhibiteur BTK, le PRN473, un produit topique en phase I.