La direction du principal laboratoire homéopathique français n’avait pas fait mystère de l’impact que provoquerait la décision, prise l’année dernière par les pouvoirs publics, de ne plus rembourser ses spécialités. Elle s’apprête à mettre ses menaces à exécution. Le groupe devrait, en effet, annoncer ce jour aux représentants du personnel une réorganisation drastique de ses activités qui se solderait par la suppression de 600 postes. Selon les informations révélées par l’Agefi, une dizaine d’établissements de préparation et de distribution sur les trente répartis sur le territoire pourraient disparaître. Par ailleurs, l’une des trois usines françaises – Messimy (69), Montrichard (41) et Montévrain (77) – devrait également fermer ses portes. En 2018, Boiron employait 3 700 salariés, dont 2 500 en France, pour un CA de 360 M€. La part remboursable représentait près de 70 % du volume d’affaires.
Selon nos informations, le site de Montrichard (41), situé à une quarantaine de kilomètres de Tours et qui était entré dans le périmètre du groupe en 2005 suite à l’absorption de Dolisos, alors filiale de Pierre Fabre, serait directement menacé. Spécialisé dans la fabrication de gouttes et d’ampoules buvables, il emploie environ 80 salariés.