Piqué au vif par les critiques qui ont suivi l’annonce du retard pris dans le développement d’un vaccin contre la Covid-19, Sanofi réagit. La big pharma française vient d’annoncer qu’elle allait lancer avec son partenaire GSK une nouvelle étude de phase II qui portera sur une « formulation affinée d’antigènes » entrant dans la composition de son candidat-vaccin à protéine recombinante. Selon les responsables du projet, c’est à une mauvaise appréciation de la quantité d’antigènes requise due à un mauvais choix de réactifs que Sanofi doit ce retard.
Ce candidat amendé sera testé auprès de 720 patients volontaires de plus de 16 ans, qui seront recrutés aux États-Unis, au Honduras et à Panama. En cas de résultats probants, une phase III pourrait débuter au second trimestre pour une disponibilité du vaccin espérée en fin d’année. En parallèle, les équipes travaillent sur les variants du SARS-CoV-2. Les enjeux économiques sont considérables, estime un porte-parole de Sanofi, qui rappelle que près de 800 millions d’unités ont été précommandées à travers le monde.
Le groupe continue également à mettre ses capacités de manufacturing à la disposition de ses rivaux plus avancés. Après avoir confirmé que l’usine Sanofi de Francfort pourrait produire plus de 100 millions du vaccin Pfizer-BioNTech d’ici à la fin de l’année, Sanofi annonce que l’usine de Marcy-L’Étoile (69) assurerait à partir du troisième trimestre le fill & finish du vaccin de Johnson&Johnson au rythme de 12 millions de doses par mois.