Quelques heures après avoir annoncé qu’elle allait se partager 1 Md€ d’argent public avec douze laboratoires européens – dont Sanofi – pour mettre au point « des procédés de production innovants de composants pharmaceutiques » dans le cadre plus global du projet important d’intérêt européen commun (PIIEC) Med4Cure, la spin-off Euroapi déclarait se mettre sous la protection d’un mandataire ad hoc : cette mesure amiable permet d’introduire un tiers dans les négociations entre une entreprise et ses créanciers, évitant une cessation de paiements. Dans un communiqué daté du 6 juin, la CDMO explique avoir choisi cette option « afin d’accélérer les discussions et converger vers une solution de nature à satisfaire les intérêts de toutes les parties prenantes », notant que « des progrès substantiels ont été réalisés au cours des dernières semaines sur le financement du plan FOCUS-27 ». Rappelons que ce plan, annoncé durant l’hiver, doit permettre à l’entreprise de se recentrer sur des segments de marché à forte valeur ajoutée et en croissance et améliorer sa compétitivité : Euroapi a perdu près de 190 M€ l’an passé pour un CA légèrement supérieur au milliard d’euros. Le 7 juin en milieu de journée, l’action perdait plus de 15 % sur Euronext.