Selon nos informations, la situation serait devenue critique chez le façonnier pharmaceutique Famar. Une procédure de conciliation a été ouverte à la mi-avril pour tenter de faire patienter les créanciers ; comme en 2016, elle a été confiée à l’administrateur judiciaire parisien Frédéric Abitbol. Patrick Puy, l’homme qui a sauvé Smoby, Spir Communication et le groupe Vivarte – où il vient d’achever sa mission – a été appelé à la rescousse de Famar et nommé CEO à la mi-mai ; il succède à Ian Muir qui a quitté l’entreprise avec plusieurs autres de ses dirigeants à la fin de l’hiver. Ian Muir avait été nommé CEO à l’automne 2017 par le fonds Pillarstone (KKR), mandaté au début de la même année par les banques grecques actionnaires pour redresser une situation déjà fort compromise. Famar, qui déclarait encore récemment 460 M€ de CA, possède quatre unités en France, à Orléans-La Source (45), St-Genis-Laval (69), L’Aigle (61) et St-Rémy-sur-Avre (28), ainsi que deux en Grèce, une en Italie, une en Espagne, une aux Pays-Bas et une dernière au Québec.
Arrivé à Orléans dans la première quinzaine de mai, Patrick Puy a immédiatement réuni les cadres de l’entreprise, promettant de trouver les 15 M€ indispensables à la reconstitution du fonds de roulement du façonnier ; selon nos sources, le besoin serait plutôt de 35 M€ d’argent frais. Prêt à toutes les éventualités, KKR a mandaté la banque Lazard pour identifier des repreneurs dans le cadre d’une vente à la découpe, ce qui semble l’hypothèse la plus probable à ce stade.