La CDMO Fareva, qui vise pour 2021 un CA de 1,8 Md€ dont la moitié sur le segment des médicaments, se veut un bon élève des politiques de renforcement de la souveraineté sanitaire française. Bernard Fraisse, président d’une entreprise qui affiche une forte empreinte industrielle dans l’Hexagone, nous indique qu’il s’apprête à engager près de 53 M€ dans son fief historique d’Annonay (Ardèche) afin d’y installer trois lignes de production BFS (blow fill seal).
Lorsqu’elles seront opérationnelles, celles-ci seront en capacité de remplir annuellement plus de 500 millions de monodoses de vaccins contre la Covid-19 et d’autres produits biologiques injectables. Les monodoses seront équipées de la technologie de seringues pré-remplies d’ApiJect qui fournira les embouts et tous les composants requis : Fareva a signé un accord de licence avec cette société du Connecticut, fondée par l’anglais Marc Koska, l’inventeur du procédé d’injecteur à usage unique.
« C’est un projet dont l’importance majeure a été reconnue par l’État », nous indique Bernard Fraisse. Le programme, qui sera partiellement opérationnel en juin 2022, « bénéficiera d’une avance remboursable de 36,9 M€ accordée dans le cadre du dispositif France Relance ». Il devrait générer la création de 150 emplois au bénéfice d’un site qui emploie aujourd’hui quelque 550 salariés. Notons que la CDMO Unither, spécialiste des monodoses stériles, a confirmé ces derniers jours son intention d’investir 68 M€ à Amiens (80) – la moitié de la somme étant apportée par l’État – dans une nouvelle ligne de remplissage stérile d’unidoses de vaccins contre la Covid-19 avec, à la clé, la création de 200 emplois.
