Rémi Droller (ci-dessus), le directeur-associé du fonds de capital-risque français Kurma Partners, ne cachait pas sa grande satisfaction ces dernières heures. L’une de ses protégées, la biopharm néerlandaise Pharvaris, vient en effet de s’introduire sur le Nasdaq en réussissant à lever 190 M$ après l’utilisation d’une clause de surallocation. « Ce qui constitue une très belle performance pour une biopharm européenne », estime Rémi Droller.
Fondée en 2016, la startup développe des petites molécules pour le traitement de l’angio-œdème héréditaire (HAE) ; elle a bénéficié depuis sa création du soutien sans relâche de Kurma Partners, via le fonds Kurma Biofund II. Fidèles à un modèle d’accompagnement très resserré – allant jusqu’au recrutement de l’équipe dirigeante pilotée par Berndt Modig, un transfuge de Prosensa –, les équipes de Kurma ont façonné cette pépite qui devrait prochainement lancer deux études de phase II. « Nous avons accompagné Pharvaris dans deux importantes levées de fonds de 66 M$ et de 80 M$, réalisées respectivement en 2019 et en novembre 2020. Elles lui ont permis de s’adosser à d’importants fonds américains de crossover », souligne Rémi Droller. Le modèle gagnant de Kurma Partners pourrait réserver encore de bonnes surprises dans les mois à venir : les biopharms françaises ImCheck Therapeutics et Dynacure, deux belles cylindrées de l’écurie Kurma, étudieraient de très près l’éventualité de s’introduire elles aussi sur le Nasdaq.