Emmanuel Macron a attendu ce jeudi 17 h pour officialiser, à Chartres, l’énorme investissement de 2,1 Md€ sur quatre ans que va consentir le danois Novo Nordisk dans cette usine construite en 1961. Leader mondial des traitements du diabète, segment qui représente 85 % d’un chiffre d’affaires 2022 de 25,8 Md$ (en hausse attendue de 30 % en 2023), Novo Nordisk va doubler les capacités et la surface de son unité d’ici à 2028 et créer plus de 500 emplois qui s’ajouteront aux 1 500 collaborateurs actuels. Après l’investissement de 5,6 Md€ annoncé il y a quelques jours à Kalundborg, près de Copenhague, le laboratoire danois s’est mis en ordre de marche pour accélérer significativement la production de son traitement du diabète de type 2 Ozempic (sémaglutide) et de son dérivé, le coupe-faim Wegovy.
L’enjeu est colossal : une moitié seulement des quelque 500 millions de personnes atteintes de diabète de type 2 dans le monde sont traitées et selon certaines projections, il y aura plus d’un milliard de malades dans vingt-cinq ans. De même, l’obésité frappe 750 millions de personnes avec, là aussi, des besoins médicaux croissants.
Comme l’a rappelé le président de la République, Novo a investi 450 M€ ces trois dernières années à Chartres et s’apprête désormais à franchir un nouveau cap en accueillant progressivement en Eure-et-Loir ces nouveaux traitements agonistes du récepteur du GLP-1 qui stimulent la sécrétion d’insuline et augmentent sa biosynthèse. Pour cela, l’usine s’équipera de deux lignes de production de remplissage de stylos injecteurs supplémentaires.