Le laboratoire castrais Pierre Fabre (2,3 Md€ de CA en 2018, dont 900 M€ dans la pharma et 1,4 M€ dans la dermo-cosmétique) veut alléger son empreinte industrielle hors de France. Il vient ainsi de céder une unité de production de principes actifs située à Virrey del Pino, dans l’agglomération de Buenos Aires (Argentine). Ce site de 75 salariés, spécialisé dans la production d’extraits de cartilages bovins et aviaires utilisés dans la fabrication d’un médicament contre l’arthrose (Structum), a été vendu au laboratoire local Sidus. L’anti-arthrosique est produit par l’usine Pierre Fabre de Gien (45) qui continuera à s’approvisionner auprès de Virrey del Pino.
Cette opération fait suite à la cession récente d’une unité de conditionnement de médicaments basée au Vietnam, pour laquelle un accord de reprise a été conclu avec le groupe Asia Chemical Corp (ACC), basé à Hô-Chi-Minh-Ville. Cette unité emploie une vingtaine de salariés, dont une partie rejoindra les effectifs du repreneur. Selon Éric Ducournau, le directeur général du groupe Pierre Fabre, « la stratégie de croissance menée depuis deux ans requiert d’importants investissements afin d’acquérir de nouveaux produits en oncologie et en dermatologie. Nous n’avons pas les moyens de soutenir le développement de ces sites aussi bien que sauront faire les acteurs locaux qui s’apprêtent à les reprendre ».
À cette occasion, la direction de Pierre Fabre a tenu à confirmer qu’elle entendait préserver son ancrage industriel en France où le groupe exploite sept usines, dont cinq dans le midi (Castres, Gaillac, Aignan, Cahors et Avène), et deux dans le Loiret (Gien et Châteaurenard).
