Certes, la taille modeste et les 46 salariés de l’usine de Château-Renard (45) du groupe pharmaceutique Pierre Fabre ne constituaient pas un avantage. Pour autant, l’annonce de sa fermeture prochaine a surpris les autorités locales. Le 21 juillet, la direction du groupe castrais (2,3 Md€ de CA en 2020, dont 54 % dans la dermo-cosmétique et 43 % dans les produits pharmaceutiques) a présenté aux représentants du personnel un projet de fermeture de ce site spécialisé dans le conditionnement de tubes de crèmes pour la marque Eau Thermale Avène. Selon ses responsables, cette activité, qui a été divisée par trois depuis 2017, « n’est plus prioritaire » et a conduit l’unité vers une situation de « sous-utilisation structurelle ».
Cette réorganisation ne prévoit aucun licenciement puisque chacun des salariés concernés se verra proposer un reclassement au sein de la seconde usine loirétaine de Pierre Fabre, à Gien (45), commune située à une quarantaine de kilomètres de là. Cette dernière est l’une des principales unités de production pharmaceutique de groupe ; elle est spécialisée dans les produits d’hygiène bucco-dentaire et emploie 400 salariés. La direction indique que « toutes les opportunités de reconversion des bâtiments de Château-Renard (30 000 m²) seront étudiées afin d’accueillir d’éventuelles activités industrielles ou logistiques » en collaboration étroite avec les collectivités locales. Les capacités de production actuelles seront transférées vers les sites Pierre Fabre de Soual (81) et d’Avène (34).