La biopharm française PK MED, qui développe des micro-implants injectables pour la libération de médicaments en rhumatologie et dans la régénération cellulaire, vient de franchir un cap important. Son médicament candidat le plus avancé (PKM-01), indiqué dans le traitement de la goutte, a été autorisé par la FDA à enjamber la phase I pour entrer directement en phase II. « C’est une reconnaissance importante de la pertinence de notre concept qui permet de répondre à un besoin médical grandement insatisfait », nous indique Gauthier Pouliquen, le CEO de PK MED, une société du portefeuille de Truffle Capital, et qui est d’ailleurs présidée par le Dr. Philippe Pouletty lui-même. La colchicine par voie orale, le traitement anti-inflammatoire de référence de cette pathologie qui provoque des douleurs de très forte intensité, ne peut, en effet, être administré que dans de faibles doses quotidiennes, ce qui limite son efficacité. PK MED propose de lui substituer un traitement intra-articulaire injectable qui combine de la colchicine à effet prolongé et de la ropivacaïne, un anesthésique.
Forte de cette autorisation, PK MED souhaite engager dans les meilleurs délais une phase II en Europe et aux Etats-Unis où le marché est estimé à un milliard de dollars. Mais la jeune biopharm, sortie de l’accélérateur BioMedTech de Truffle Capital, devra au préalable « lever environ 15 M€ », nous confie Gauthier Pouliquen qui espère, au vu des discussions engagées et en dépit des conditions de marché difficiles, pouvoir réaliser cette opération au second semestre de cette année.