C’est l’histoire d’une résurrection. Sauvée plusieurs fois de la faillite, la biopharm belge Oxurion – l’ex-Thrombogenics avant son changement de nom en 2018 – voit le bout du tunnel. Et semble même sur le point de revenir sur le sentier de la croissance. La société de Louvain a échappé à la liquidation en décembre 2023 grâce au soutien providentiel du fonds britannique Atlas Special Opportunies et de son nouveau CEO Pascal Ghoson (ci-dessus), un ancien de Rothschild & Co. Elle a progressivement repris ses marques en se remobilisant autour d’un nouveau programme qui donne toujours la part belle aux traitements innovants contre la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA).
« Nous avons lancé des études précliniques, cette fois-ci pour la forme sèche de la DMLA, en nous adossant à l’expertise scientifique de nos équipes qui ont accumulé énormément de données ces dernières années », nous indique Pascal Ghoson. Notamment celles relatives à l’étude de phase III menée aux Etats-Unis sur Jetrea (ocriplasmine), puis quelques années plus tard sur le candidat THR-149 indiqué dans l’œdème maculaire chez les diabétiques.
Si ces deux études s’étaient soldées par des échecs cuisants, « nous sommes convaincus que le potentiel de développement de la société, qui compte aujourd’hui une dizaine de collaborateurs, est intact et reste majeur ». Mieux. Fort de la confiance que lui accordent les fonds, Oxurion – qui, sous le nom de Thrombogenics, figura il y a plus de dix ans au rang des plus fortes valorisations de la place bruxelloise avec une capitalisation boursière de 1,7 Md€ – cherche à réaliser des acquisitions, « sans doute dans le domaine de l’ophtalmologie, mais pas exclusivement. Nous souhaitons identifier des ressources et des compétences dans une logique d’intégration verticale ».
