Le libanais Benta Pharma ne renonce pas aux objectifs affichés au mois de juillet lors de la reprise de l’usine Famar de St-Genis-Laval, près de Lyon. « Nous allons débuter en février 2021 la production de masques à une cadence mensuelle de 150 000 boîtes de 50 pièces, nous indique Pierre Banzet (ci-dessus), l’ex-président de la CDMO Synerlab, devenu il y a un mois directeur des opérations de Benta Pharma pour la France. Mais surtout, nous devrions transférer sur le site de nouvelles productions de médicaments avant la fin de l’année prochaine. »
Ces transferts, essentiellement des formes sèches, devraient être opérés à partir des deux usines libanaise et égyptienne du laboratoire : « Il ne s’agit pas de déshabiller ces sites ; le projet, c’est plutôt de remporter de nouveaux contrats sur les marchés africains et moyen-orientaux », reprend le dirigeant. Dans le domaine du médicament, et en dépit de coûts de production plus élevés, le made in France « fait recette dans ces pays parce qu’il constitue une parade très efficace contre la contrefaçon ».
Par ailleurs, le groupe maintient son intention, « dans un second temps », d’installer à St-Genis-Laval des capacités stériles pour la fabrication de vaccins. Il est aussi toujours prévu de s’appuyer sur l’atelier céphalosporines pour produire à moyen terme des cytotoxiques. « Nous avons beaucoup de projets en cours avec des partenaires internationaux. Ils ont été retardés par la crise sanitaire mais les dossiers avancent », souligne Pierre Banzet qui confirme qu’un programme de revamping des installations lyonnaises, d’un montant « avoisinant les 15 M€ », va être prochainement engagé.
Enfin, Benta Pharma réitère ses objectifs sur le front de l’emploi. L’usine, qui emploie actuellement 120 salariés en CDI, « devrait idéalement compter 250 personnes en 2024 ».
