Le tribunal de commerce de Paris a mis fin, cet après-midi, à un suspense à rallonge. Comme nous l’avions pressenti le 9 juillet dernier, le libanais Benta Pharma a pris un avantage décisif dans la dernière ligne droite pour la reprise de l’usine Famar de St-Genis-Laval, en banlieue lyonnaise. Le groupe familial, qui revendique plus de 600 salariés pour un CA de 77,5 M$ (68 M€) en 2019 et une présence commerciale dans plus de 40 pays, s’est engagé à préserver 115 des 240 emplois du site. Parallèlement, il engagera un investissement de 42 M€ et annonce une perspective d’embauche de près de 270 salariés « dans la région » d’ici à 2026.
Ce programme va accompagner le transfert de la fabrication de 250 nouveaux produits sur le site lyonnais, parmi lesquels des cytotoxiques et des biosimilaires. Bernard Tannoury, son pdg (ci-dessus), a également indiqué dans un communiqué qu’il « maintiendra la gamme contre la Covid-19 et en particulier l’hydroxychloroquine » qui avait tant contribué à la notoriété récente de l’usine. Le projet de reprise a fait l’objet d’une demande d’autorisation au titre du contrôle des investissements étrangers en France ; elle a été obtenue en date du 25 mai.
Les représentants syndicaux, qui prennent acte de la décision du tribunal, regrettent toutefois que l’opération de sauvetage se solde par 125 licenciements.