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Covid-19 : l’essai Discovery a débuté dimanche

L’urgence de soin des patients atteints de formes sévères de l’infection par le virus SARS-CoV-2 (provoquant Covid-19) oblige les autorités sanitaires à assouplir les règles habituelles en matière d’essais cliniques. Un communiqué de l’Inserm, publié dimanche, a confirmé que l’essai clinique européen Discovery lancé ce même jour en France allait tester quatre stratégies thérapeutiques contre le virus. Aux trois premières, arrêtées dès les premiers jours de mars, s’est ajoutée au dernier moment l’hydroxychloroquine, un antipaludéen notamment commercialisé en France par Sanofi sous le nom de marque de Plaquenil. Ce composé de la même famille que la chloroquine avait été, dans un premier temps, écarté de l’essai Discovery en raison d’interactions médicamenteuses et de possibles effets secondaires.
Au total, l’étude inclut 3 200 patients hospitalisés en Europe, dont le quart en France, tous atteints d’une forme grave de l’infection. Un premier bras fait l’objet de traitements classiques par ventilation ; un second testera l’action de l’antiviral expérimental remdésivir qui a eu des effets prometteurs ces dernières semaines et dont les résultats d’une étude de grande ampleur, menée en Chine, seront connus le 28 avril ; un troisième évaluera le Kaletra (lopinavir-ritonavir), déjà administré à 99 patients chinois dans un essai de quatorze jours sans bénéfice thérapeutique probant ; un quatrième associera le Kaletra à un interféron bêta-1b connu pour son activité antivirale et immunomodulatrice ; enfin, le cinquième et dernier bras validera ou non les résultats positifs obtenus à Marseille par le Pr. Didier Raoult sur une vingtaine de patients traités par hydroxychloroquine (3 doses quotidiennes de 200 mg durant dix jours), dont six avaient aussi reçu un antibiotique, l’azithromycine (500 mg le 1er jour, puis 250 mg par jour durant cinq jours).
L’essai, qui sera coordonné en France par l’Inserm dans le cadre du consortium REACTing, se déroulera au départ dans cinq hôpitaux – Bichat (AP-HP), Lille, Nantes, Strasbourg et Lyon – mais d’autres centres seront progressivement ouverts pour arriver au moins à une vingtaine d’établissements participants. Il sera randomisé, mais ouvert, patients et médecins connaissant le traitement utilisé. L’analyse de l’efficacité du traitement sera évaluée quinze jours après l’inclusion des patients, soit à la fin de la première semaine d’avril pour les premiers d’entre eux.

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