Privée de la production de son propre vaccin contre la Covid-19 – ses deux candidats sont en cours d’essais cliniques – la big pharma française s’est mise à la disposition de ses rivaux. Sanofi vient, en effet, d’annoncer qu’il allait réserver une partie des infrastructures de son usine américaine de Ridgefield, dans le New Jersey – le site est à 2 miles de Manhattan – au fill & finish du mRNA-1273 de Moderna Therapeutics. Les opérations pourraient être engagées dès le mois de septembre dans le cadre d’un contrat de sous-traitance qui prévoit la production de 200 millions de doses.
Sanofi a déjà annoncé que 125 millions de doses du vaccin Pfizer-BioNtech mobiliseraient les capacités de l’usine de Francfort, un ancien site de l’allemand Hoechst. Enfin, le site de production de Marcy-l’Etoile, près de Lyon, sera également dédié à la fabrication du vaccin de Janssen (J&J) à partir de cet été : la cadence devrait être de l’ordre de 12 millions de doses par mois.
Dans un communiqué, la direction fait observer qu’elle est « la seule entreprise à mettre son réseau industriel et son savoir-faire à la disposition de trois fabricants différents de vaccins Covid-19 ». On se console comme on peut.
