La filialisation des activités OTC et santé grand public (CHC) de Sanofi est officiellement engagée. Comme nous l’annoncions en avant-première le 25 septembre, la direction a présenté jeudi et vendredi derniers le projet aux représentants du personnel lors d’un comité de groupe France puis d’un CSE extraordinaire. Il prévoit le regroupement des actifs concernés au sein d’une filiale contrôlée à 100 % par Sanofi : elle sera baptisée Opella.
Sur le plan industriel, trois sites français sont impliqués : il s’agit des usines de Compiègne (Oise), de Lisieux (Calvados) ainsi que des activités logistiques d’Amilly Distribution, dans le Loiret. Selon les chiffres fournis par la direction et en comptant les salariés du siège qui seront détachés, près de 2 500 salariés français rejoindront Opella, un chiffre jugé notoirement surévalué par les représentants du personnel. Au total, sept sites européens et plusieurs autres unités mondiales dont le détail n’a pas été communiqué viendront étoffer les actifs de la nouvelle filiale.
Toujours selon les syndicats, les salariés appelés à rejoindre Opella continueront à bénéficier des accords groupe. En revanche, les accords de site devront être rediscutés. Rappelons qu’au premier rang des produits concernés par cette filialisation figurent des médicaments délivrés sans prescription obligatoire comme le Doliprane (paracétamol) ou l’antihistaminique Allegra. Opella, qui réalisera un CA d’environ 5 Md€, devrait à terme faire l’objet d’une IPO. Un CSE extraordinaire, qui commencera à discuter des modalités de l’opération, a été programmé le 3 novembre.