Le projet avait été baptisé Pluton, du nom de la planète naine à l’extrémité du système solaire. Mais la filiale API de Sanofi se nommera plus classiquement Euroapi. Elle comptera bien six usines, les deux françaises de St-Aubin-les-Elbeuf (76) et Vertolaye (63), l’ancien site Hoechst de Francfort, Havervill (Royaume-Uni), Brindisi (Italie) et Ujpest (Hongrie), aura son siège en France et visera une introduction sur Euronext Paris d’ici à 2022 « si les conditions de marché le permettent ».
Euroapi sera dirigée par Karl Rotthier qui a été durant six ans le CEO de Centrient Pharmeuticals (2 700 salariés pour 462 M€ de CA), une JV du néerlandais DSM et du chinois Sinochem, avant d’intégrer Bain & Company comme consultant en avril dernier. Le premier objectif de « ce futur leader – et numéro deux mondial, selon Sanofi – dédié au développement, à la production et à la commercialisation de principes actifs pharmaceutiques (API) » sera d’atteindre 1 Md€ de CA en 2022 avec ses 3 200 salariés. Avec des perspectives ambitieuses sur un marché qui affiche une croissance annuelle de 6 %, selon un rapport de Technavio.
Sanofi, qui détiendra 30 % d’Euroapi, s’engage « à nouer des relations durables » avec une société qui sera « exempte de toute dette financière afin d’optimiser ses capacités d’investissement futures », promet Philippe Luscan, le vice-président en charge des affaires industrielles du laboratoire français.